D’ailleurs, l’une des premières tâches de Rutte en tant que chef de l’Otan consistera à nommer un adjoint, et des pressions s’exerceront pour qu’il désigne un ressortissant d’un pays de l’Est.
5. Les dirigeants européens pro-Poutine
Ce n’est pas seulement Trump que Rutte devra convaincre pour maintenir l’Otan en vie et en bonne santé.
Dans toute l’Europe, les partis d’extrême droite, sceptiques à l’égard de l’Otan et favorables à Poutine, prospèrent.
A l’image de la France, dont les élections législatives pourraient permettre au Rassemblement national de finir en tête, voire de prendre le pouvoir. Face à ce scénario, Jens Stoltenberg s’est vu contraint d’adresser un rare appel à la France pour qu’elle “maintienne l’Otan forte”, lors d’une interview accordée à POLITICO.
Rutte ne connaît que trop bien cette histoire. D’une certaine manière, il a commencé à envisager le poste à la tête de l’Otan lorsqu’il est devenu évident que son Parti populaire pour la liberté et la démocratie, de centre droit, perdrait les élections face au Parti pour la liberté de Geert Wilders, d’extrême droite, ce qui s’est produit.
Interrogé l’année dernière sur son opinion concernant Vladimir Poutine, Wilders a déclaré à l’organe de propagande russe RT : “Je l’applaudis comme j’applaudis Moniseur Trump pour être des leaders, qui représentent le peuple russe et le peuple américain.”
Une chose est sûre : Mark Rutte ne risque pas de s’ennuyer à son nouveau poste.
Cet article a d’abord été publié par POLITICO en anglais et a été édité en français par Jean-Christophe Catalon.