La France rôde son édition du sommet de l’intelligence artificielle (IA). Sa date, qui était débattue en raison de divers rendez-vous internationaux, a été arrêtée à février 2025, a appris POLITICO auprès de plusieurs professionnels du secteur qui ont été conviés lundi à une réunion sur le sujet à l’Elysée.
Ce sommet doit succéder au “AI Safety Summit’” qui avait été organisé par le Royaume-Uni en novembre 2023, et au “mini sommet” virtuel coréen qui aura lieu fin mai. Mais la France ne cache pas son souhait de donner une impulsion différente à sa propre édition. Ce qui se reflètera dans son nom : selon deux participants à la réunion élyséenne, le sommet français devrait avoir le sobriquet de “AI Action Summit”.
Là où les “risques existentiels” posés par l’intelligence artificielle générative avaient été érigés comme une priorité par Londres, Paris souhaite donc se concentrer sur les potentialités de l’IA, sur le plan économique notamment. “C’était un échange très préliminaire, mais on comprend que l’un des objectifs du sommet est de dire que la place de Paris est intéressante pour investir dans l’IA, avec de bons étudiants et de bonnes entreprises”, précise ainsi un acteur du secteur présent à la réunion.
L’envoyée spéciale du président en charge de l’événement, Anne Bouverot, et Roxanne Varza, également envoyée du sommet et chargée de l’innovation, ont ainsi invité les acteurs présents — parmi lesquels Kyutai, Mistral AI, Microsoft, Meta — à se joindre à la préparation en rejoignant des groupes de travail sur les principales thématiques du sommet à venir. Cinq axes sont définis : la gouvernance de l’IA, l’innovation, l’intérêt général, le futur du travail, et la sécurité de l’IA.